28 janvier 2011 - Posted by admin

La CMH ou Cardiomyopathie hypertrophique est une maladie  qui provoque un épaississement progressif des parois du coeur au détriment des cavités cardiaques, provoquant des modifications de la fonction cardiaque, des arythmies. L’origine peut être génétique ou être la conséquence d’autres maladies, comme l’hypertension artérielle et hyperthyroïdisme.

La CMH génétique est une maladie fréquente chez le chat, tout particulièrement chez le Main Coon. Pour ce dernier il existe un test ADN que l’on peut faire pour  révéler une forme de CMH – la CMH1- (mais il existe plusieurs mutations de la myosine responsables de la CMH, le seul test ADN négatif ne suffit hélas pas à  exclure la présence d’une CMH).

Chez le chat, la transmission dominante autosomale a été confirmée, avec une expression variable, ce qui signifie que la présence d’un seul gène anormal chez un des parents est suffisante pour être transmise aux descendants. Il est également possible de trouver des porteurs génétiques qui ne développent pas la maladie. Un chaton peut donc être testé positif même si ses deux parents ont été déclarés négatifs. L’expression clinique de la maladie est très variable, certains animaux seront grièvement touchés, d’autres de manière beaucoup plus discrète, et certains ne seront pas affectés alors qu’ils pourront transmettre le gène mutant.

Le mode de transmission est le suivant : les mâles et les femelles sont affectés de manière égale, chaque animal développant la maladie l’a acquis de l’un de ses deux parents (ou des deux) et va transmettre le gène anormal à la moitié de sa descendance.

Le seul moyen que nous ayons pour limiter au maximum la propagation de ces gènes responsables de la CMH est donc de pratiquer régulièrement un dépistage avec  une échographie cardiaque par un vétérinaire spécialisé compétent, selon un protocole précis. Malheureusement, si un test positif à l’échographie est fiable à 100%, il n’en est pas de même pour un test négatif.

Malgré les coûts élevés de ces examens, il est préférable de les pratiquer annuellement chez les reproducteurs , et d’exclure de la reproduction les sujets atteints .

Je vous invite à lire un article très complet  à ce sujet réalisé avec le Dr Chris Amberger ,Dr Med Vet, DECVIM-CA(Cardiology)

Un article à lire sur PawPeds à propos de la CMH

Un autre article que je vous invite à lire : HCM le tueur silencieux

Avant de vous engager envers un chaton, EXIGEZ la copie des tests CMH des parents, voire des grands parents.  Soyez attentifs : à la date des tests (un chat peut avoir été négatif étant jeune puis devenir positif ensuite) ; regardez les valeurs d’épaisseur du septum. Enfin, un coup d’oeil sur les pédigrées vous permet également de  vous faire une idée sur la consanguinité.  Ouvrez l’oeil et restez critique.

Vous trouverez ici de l’aide pour  y  voir plus clair sur la lecture et l’interprétation des tests.

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